A 19h30, présentation par Bertrand RIETSCH du cimetière juif de Fegersheim puis dîner suivi de la conférence "Le judaïsme alsacien, récits et chansons " par Astrid Ruff

lundi 19 mai 2025 19:25-22:35, Restaurant "A La Vignette" 29, rue Mélanie | 67000 STRASBOURG

Concernant le cimetière de juif de FEGERSHEIM, Bertrand RIESTSCH   a participé en tant que bénévole , à la rénovation de ce cimetière .

Même si on le confond parfois, à tord, avec l'hébreu, le yiddish est bien une langue germanique, appartement au groupe du Haut allemand, agrémentée d'emprunts hébreux et slaves à hauteur d'environ 15%. Pour l'anecdote, elle fut langue officielle en Ukraine dans la période de l'Entre-Deux-Guerres.
Astrid RUFF est une personnalité bien connue en Alsace, et bien au-delà, par ses multiples activités particulièrement dans les domaines du yiddish, du théâtre, du chant, de la danse et de la littérature…

Pour plus de renseignements voir l'interview sur le net :

http://www.judaisme-alsalor.fr/perso/scene/a-ruff.htm

ou un chant : https://www.youtube.com/watch?v=2eyFUQ-Wu9w

"C'est peu à peu que m' est venu l'amour du yiddish:
Bain linguistique français et allemand : ma mère parlait avec mes grands-parents l'allemand - langue de Heine, poète vénéré dont ils connaissaient des tirades entières, et non l'allemand - langue des ennemis.
Ça fait toute la différence.
L'allemand n'est pas ma langue maternelle, mais c'est la langue de ma mère...
Allemand coloré de mots yiddish : meshugge, isores, nakhes, lokshn...
Quelques incontournables de la chanson yiddish (oyfn pripetshik,la grine kusine ... ) chantés dans la voiture, entre la Vie en Rose et Röslein rot auront éveillé ma curiosité. Deuxième voix assurée par ma mère.
D'où curieusement cet accent français en allemand, allemand en yiddish...
Est-ce ainsi que l'on devient chanteuse ? D'emblée, curiosité pour les chansons de femmes, sur les femmes, par des femmes. Interrogations toujours légèrement amusées sur la maternité, la famille, les âges de la vie. Traitées à travers plusieurs spectacles, toujours en chansons.
Ce n'est que plus tard, au milieu de récitals de cabaret allemand, d'opérette Viennoise, de chansons des grands poètes français, que commencent à se glisser timidement ici une berceuse yiddish, là un chant du ghetto, là une grine kusine...
Alors, j'ai traversé le magma des sons enfouis, je l'ai débarrassé de son voile d'approximations, j'ai pénétré le coeur des mots : le yiddish et moi, nous nous sommes rencontrés."



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